Se faire plâtrer, c'est pas la joie ! Lorsqu'on a un membre fracturé, la vie de tous les jours devient bien plus compliquée, et il faut avoir les bons réflexes pour ne pas aggraver son état.
Une mauvaise chute, un faux pas, une perte d'équilibre, une glissade et patatras, c'est le drame ! Il en faut peu en effet pour se retrouver avec une jambe ou un bras dans le plâtre… Et lorsque c'est cassé, l'immobilisation est longue, en moyenne entre quatre et six semaines. Il faut donc apprendre à vivre quotidiennement avec ce petit handicap, savoir s'organiser autrement et résister aux irrésistibles démangeaisons. Tout un programme donc ! Que vous soyez petit ou grand, voici quelques conseils pour supporter un plâtre sans trop de contraintes…
Éviter les gonflements
En cas de membre cassé, hormis quelques exceptions, la pose d'un plâtre ou d'une résine est obligatoire. En effet, il faut immobiliser le foyer de la fracture pour qu'il y ait une consolidation. Difficile donc d'y échapper ! Dès la pose du plâtre, le membre fracturé sera enfermé dans une coque qui peut entraîner des risques de compression. Dans un tel cas, les vaisseaux sanguins ne peuvent plus acheminer le sang correctement et les muscles peuvent être fragilisés. Il faut donc surveiller scrupuleusement le moindre gonflement ou le changement de couleur des doigts et des orteils, et consulter un médecin si une telle complication survient.
Quoi qu'il en soit, si la jambe est plâtrée, il faut penser à la surélever pour permettre au sang de circuler. Les bras cassés doivent, eux, être soutenus par une écharpe. Dans le cas où un œdème s'est formé au moment du choc et de la fracture, le médecin pourra envisager un plâtre partiellement ouvert, pour éviter justement la compression et surveiller l'évolution de l'œdème.
Gérer les démangeaisons
Quiconque a déjà dû endurer un plâtre sait à quel point les démangeaisons peuvent être insoutenables ! Et lorsque l'envie irrépressible de se gratter se fait sentir, tous les moyens sont bons pour se soulager. Or, il n'est pas toujours très judicieux de glisser des objets sous le plâtre ! En effet, les objets pointus ou coupants peuvent provoquer des lésions sur la peau sans que l'on s'en rende compte et le risque d'infection devient bien réel. Les enfants ont également tendance à se gratter avec des stylos ou tout autre accessoire dont une petite partie (le capuchon par exemple) pourrait rester coincée sous les bandages.
L'idéal est donc de prendre son mal en patience, mais si vous ne pouvez pas résister à la tentation de vous gratter, utilisez un objet long, solide et souple que vous aurez préalablement désinfecté. Sachez que si les démangeaisons deviennent vraiment invivables, les médecins peuvent prescrire des antihistaminiques qui vous soulageront.
Adapter les gestes du quotidien
Outre les risques de compression et les démangeaisons, le plâtre impacte tous les gestes du quotidien, même les plus anodins : se déplacer, s'habiller, faire sa toilette… Il faut donc trouver des astuces pour ne pas perdre trop de temps et se débrouiller tout seul.
On choisit alors des vêtements un peu plus amples pour se vêtir, de préférence sans boutons. Si la jambe est plâtrée, il faudra absolument éviter la douche. En effet, l'humidité est la pire ennemie des plâtres et des résines ! Cela favorise la macération et les infections. Néanmoins, pas question de faire l'impasse sur l'hygiène durant plus d'un mois. On privilégie donc une toilette avec un gant et un savon doux. Si une douche s'avère tout de même nécessaire, sachez qu'il existe des sacs protecteurs et totalement imperméables qui permettent de couvrir le plâtre et de se mouiller. Un accessoire bien utile aussi en cette période de vacances et de baignade ! Enfin, les nuits peuvent aussi être très compliquées à gérer lorsqu'on porte un plâtre. Pour plus de confort, il est possible de caler la jambe ou le bras immobilisé avec des coussins et de les surélever légèrement.
